8. Les vieilles peaux, c'est du solide !

    Etienne vient de partir au boulot, et Céla en profite pour inviter son futur-futur-mari-futur-mort,  François Baron. On commence par un petit brin de causette à côté du jacuzzi Folamour, histoire de  donner quelques idées au crouton. On vante les mérites de la famille et plus particulièrement de Vlala :

   - Elle est douée en tout, cette petite, et notamment en sciences naturelles. Tu sais qu'elle étudie les mantes religieuses avec moi ?

   - Les mantes religieuses ? Ce sont pas ces gros trucs verts qui mangent leurs partenaires après l'acc...

   Okaaaayyyyy, je ne veux pas entendre la suite.

     - Oh, mon lapin, il me tarde de te revoir. Mais là, il faut que tu partes parce que mon méchant mari va  revenir. S'il te trouve, il va encore me frapper et m'enfermer dans ma chambre.

     - Oh, ma lapinette, ton mari est un monstre !

     - Houla, t'as pas idée ! Mais une fois que je me serai débarrassée de lui, je serai enfin libre de vivre mon amour avec toi.

     Euh... Céla... c'est bien joli tous ces bobards débités de main de maître mais ton mari va arriver. Alors si tu veux éviter la crise de jalousie, je te suggère d'éjecter François hors de ton terrain.

     A la minute près, bien joué Céla ! Cinquante-huit secondes de plus, et t'étais prise en flag, ce qui n'aurait pas vraiment fait nos affaires. Pour ce p'tit vieux là, j'ai décidé d'essayer de choper l'héritage,  alors on va le couver un peu... mais pas trop. Regardez-le parader en rentrant du travail...

     - Youhou ! C'est moi ! Vous m'avez vu ? J'ai bien travaillé aujourd'hui !

     Gafaux : Il devrait arrêter de faire son fier, il sait pas ce qu'il l'attend, le vieux schnock.

     - Ah, mon Sim ! Il a eu un malaise, c'est graaaave !

     Mais non, Did'Jay, c'est pas un malaise. Il avait juste envie de piquer une petite roupillette au soleil.

     - Mais faut pas le laisser là, il risque de tomber !

     Et à ton avis, pourquoi j'ai pas mis de rambarde à la terrasse, hein ?

     - Euuuuuh... pour qu'il tombe ?

    Exactement ! T'es peut-être pas beau mais t'es un p'tit gars intelligent, toi. Tu iras loin.

     Oh, mais quelle belle adolescente vois-je ici. C'est bizarre, mais je trouve qu'elle ne ressemble pas du  tout à Vlala... et pourtant... c'est... Vlala... c'est toi ?

     - Bah oui, c'est moi. Tu croyais quoi, que j'étais la voisine ?

     Impossible, les Dubol n'ont pas de fille, et c'est pas faute d'avoir essayé. Ben dis donc, tu t'es embellie avec l'âge. Mais faudrait peut-être revoir la coiffure parce que je trouve qu'elle ne te rend pas grâce.

     - Ah ? Moi, j'l'aime bien, ma coiffure. Je verrai ça quand ça sera à mon tour de tuer mes maris. Parce  que je compte bien prendre la relève de ma mère !

     Mais laissons notre jolie Vlala et ses idées de meurtre de côté et tournons-nous vers le futur enterré...  un futur qui dure... Comme c'est une aspiration famille, j'aime autant vous dire que c'est difficile  d'entretenir le prisme rouge avec ses craintes irréalisables. Heureusement ! Ce soir-là, il avait une crainte que je pouvais aisément lui obtenir. Monsieur a peur d'aller soulager sa vessie dans des toilettes  publiques ? Eh bien soit... direction les WC publiques les plus proches, hin hin hin, niark ! Ah, je suis cruelle et le pire, c'est que j'aime ça.

Jour 18, jeudi.

     Tôt le matin, alors que le bidon de Céla est passé du simple au double (pitié, pas de jumeaux !), notre  mante religieuse nationale profite une fois de plus de l'absence de son mari pour inviter François.  Après l'avoir bien dragué, chatouillé, diverti, bisouillé et toute la clique, l'instant fatidique dit "du  portefeuille" est arrivé.

     - Tu sais, mon chou, j'ai toujours rêvé de voyager autour de la planète et de m'acheter un manoir hors de prix avec 83 pièces. Mais ça n'arrivera jamais, hein ?

     - Ah, ma Céla, c'est parce que tu n'as encore jamais rencontré quelqu'un comme moi. J'ai beaucoup  d'argent de côté, je l'ai précieusement gardé pour le jour où je trouverais enfin la femme de ma vie.

     - Et tu l'as trouvée, mon chouchou !

Jour 19, vendredi.

    Petite visite nocturne de monsieur le soi-disant super-riche. Une télé 16/9 ! Rien que ça ! Avec lecteur-graveur DVD Blue-ray intégré, et le son 7.1 ! Ben mon vieux, là je commence à croire que tu es vraiment riche. Allez, dis adieu à ta télé, je vais profiter de Céla a le dos tourné pour la vendre, ça  fera toujours ça de plus dans le porte-monnaie.

    Peu après...

     - Parker ! Regarde, je viens de mettre au monde un bébé tout neuf !

     Encore heureux qu'il soit tout neuf, j'aurais pas aimé avoir un bébé d'occase.

     - Mais de quoi tu parles ?

     Mmh ? Oh rien, laisse tomber. Dis, t'aurais quand même pu nous en pondre un blond, pour changer,  parce que les cheveux noirs, ça commence à bien faire.

     - Oui, bah je peux pas te choisir ça sur commande, hein. Dis plutôt bonjour à Yme-Foday  Mordévieux.

     Comme Céla tient à avoir la palme du nombre de maris tués (à défaut d'avoir la palme de l'héritage, ne  rêvons pas, ça n'arrivera jamais), elle s'enfile un nouveau verre d'élixir.

     - Ben quoi ? Faut bien ça pour fêter la naissance d'Yme-Foday et la future mort de mon mari.

     C'est sûr, je ne peux qu'adhérer à tes propos : la mort d'Etienne, ça se fête... si jamais elle arrive un jour.

     - Oooooh... j'ai encore fait pipi par terre...

     - T'as vu Steevy ? Là, il exagère !

     - T'as raison, Antoine, il va encore faire pousser les mauvaises herbes.

     - Après tout le mal qu'on s'est donné pour entretenir notre cimetière, Steevy.

     - J'suis d'accord, Antoine. Vivement qu'il nous rejoigne.

Jour 20, samedi.

     Non mais regardez-moi ça comme c'est pas costaud du ciboulot ! Une seule petite invitation refusée et  le voilà qui nous pète un câble. Ok, j'avoue, je me confesse, le refus d'une invitation était une de ses craintes. Désolée... j'ai pas pu résister...

     - Mais il va s'calmer, le vieux ? J'arrive pas à étudier la cuisine en paix !

     On est samedi, Plinde... Gafaux... enfin, Machin, là ! Tu devrais plutôt monter pour aller jouer avec tes  peluches.

     A peine né, et déjà bambin. C'est fou ce que le temps passe vite. Yme-Foday vient d'entrer dans l'âge  le plus pénible de la vie d'un Sim... pénible pour moi.

     - Agaaaaaa areuuuuuuh !

     Ok, première chose à faire : lui apprendre à parler. Au passage, vous avez droit aux belles gambettes  de Vlala.

     Ce soir, les fantômes sont de sortie. Antoine se balade à l'extérieur (regardez bien par la fenêtre)  tandis que Steevy... ben... qu'est-ce qui nous fait encore, le Steevy ?

     - Je pleuuuuuure, ça se voit pas ?

     Ah si, ça se voit. Mais pourquoi ? T'es pas content de ta condition de fantôme ?

     - Si, mais je m'ennuie... J'veux un autre copaaaaaaaain !

     Ça vient, ça vient... Il est coriace, Etienne, mais je te promets qu'il va arriver vite.

     - Aaaaah ! Chouchou ! T'es con ou quoi ? Tu m'as fait peur !

     - Ah désolé ma puce, je voulais juste tester mes pouvoirs de fantôme.

     - Oui bah, puisque c'est comme ça, je vais dormir là-haut dans la chambre de ma fille.

     Oui, tu ferais bien parce que je n'ai pas envie que tu meurs de peur comme l'a brillamment réussi Gemme. On s'entend si bien,  toute les deux.

Comments

[Pouille]

Même mort, Steevy pleure toujours autant ! ^^

[Tomy]

Allez, allez, on se motive! Etienne est affaibli, il est temps de lui donner le coup le grâce! ^^
Du punch, soeurette! Et la suite, vite! :D

[mylord31]

ah oui, attention aux fantomes, ça serait bête qu'elle disparaissent plus vite que prévu !

[fonsine]

La conversation entre les morts c'est ce qui me fait le plus rire, Parker. Mais je dois dire que les remarques du petit Gafaux ne sont pas piquées des vers non plus :D

[Mister Yoshi]

J'adore la manière dont tu racontes ce défi Parker, Bravo !

:clapping: